Dans le cadre des Cafés Curieux, les Curieux Aînés avaient invité le 4 juin dernier à la Résidence Bonvoisin, l’élue rouennaise Marie Fouquet sur le thème : « une vie d’enseignante, une vie d’élue, une vie utile ? ». Échanges sans fards.
Par Martine Lelait
J’étais fort contente ce mercredi 4 juin de retrouver Marie Fouquet à la Résidence Bonvoisin où elle avait été invitée par les Curieux Aînés à venir témoigner et débattre sur le thème de ce qu’est une vie d’élue. Retrouvailles en effet car je l’avais interviewée pour le compte du Blog à l’automne 2020, peu après son élection comme conseillère municipale, c’était son premier mandat.
Cinq années se sont écoulées ou presque. Marie est toujours enseignante et directrice d’une école primaire ; cela fait 30 ans qu’elle enseigne et elle se dit fière quand, tenant un bureau de vote, elle voit d’anciens élèves venir déposer leur bulletin dans l’urne. Depuis, elle a également été élue conseillère départementale, mandat qu’elle estime complémentaire de celui qu’elle assure à la Ville.
Pour pouvoir être disponible pour les réunions qu’impliquent ses mandats, elle a été amenée à réduire son temps de travail pour l’Éducation Nationale ; elle explique aux personnes présentes que les indemnités d’élu(e) servent d’ailleurs à cela, à savoir à compenser les pertes de salaire et non pas à s’enrichir abusivement sur le dos des contribuables comme certains, mal informés, pourraient le penser.
Elle revient sur son parcours personnel : son père était élu, maire d’une petite commune rurale et conseiller général (elle le suivait partout), mais elle est bien consciente que s’il a pu mener sa carrière politique, c’est parce que sa mère œuvrait dans l’ombre et faisait en sorte d’assurer l’intendance au quotidien. Elle-même réaffirme qu’elle ne peut se consacrer à ses mandats que parce que son conjoint assure une part des contingences familiales.
On n’a pas le sentiment que Marie ait changé depuis qu’elle est élue. Si elle a pris quelques cheveux gris, elle n’a pas pris le melon ! Elle est toujours portée par ses fortes convictions, ses envies, ses colères, sa volonté d’être au plus proche des parents d’élèves, des concitoyens, des gens qu’elle rencontre et de comprendre ce qui les met parfois en colère contre les institutions.
Sans délégation thématique particulière au sein du conseil municipal, elle reste modeste, s’engage, non pas à trouver « la » solution miracle, qui souvent n’existe pas, mais s’engage à rechercher des pistes de solutions, à aiguiller les personnes vers les bons interlocuteurs… C’est une démarche de proximité menée en toute humilité par cette élue à hauteur de femmes et d’hommes.