Une enquête menée il y a deux ans par France-Info et Le Monde avait mis en avant la pollution des eaux de source exploitées par le groupe Perrier et l’usage de filtres interdits permettant de décontaminer une eau censée être pure. Aujourd’hui, c’est l’UFC-Que Choisir qui interpelle la justice à ce sujet.

Revue de presse de la Maison des Aînés de Rouen. 
Étaient présents :  Alain, Dominica, Eliane, Françoise, Marie-Claude, Marie-Laure, Patricia, Serge.

En cette fin septembre, l’UFC-Que Choisir a demandé le retrait temporaire des bouteilles d’eau touchée par la pollution des sources et la suspension sur les étiquettes de le mention « eau minérale naturelle » ; cette appellation étant régie par des normes françaises et européennes assez strictes.
Le groupe Nestlé, propriétaire des eaux Perrier, affirme que les problèmes soulevés il y a deux ans par l’enquête conjointe de France-Info et du journal Le monde ont été réglés mais de nombreuses analyses semblent prouver le contraire ; si les filtres incriminés ont été changés, leur usage semble démontrer que l’eau exploitée n’est pas aussi saine qu’elle est censée l’être.
C’est un véritable problème de confiance qui se pose à nous comme le souligne Marie-Laure. En tant que consommateurs, nous sommes impuissants à pouvoir contrôler la qualité des produits que nous achetons, et nous en sommes le plus souvent réduits à faire confiance à la communication des marques.

Les produits proposés par la grande distribution sont de plus en plus traités et transformés sans que cela soit clairement indiqué. C’est ainsi que nous absorbons toutes sortes de produits plus ou moins toxiques, du mercure avec le poisson, des résidus d’engrais avec les légumes, des pesticides avec la viande, sans oublier les microparticules des bouteilles en plastique. 
Comment y échapper ? Les consommateurs que nous sommes sont-ils suffisamment exigeants et cohérents ?
L’exemple du jambon est assez remarquable puisque qu’il est transformé pour des raisons purement esthétiques. Le jambon se vend mieux quand il arbore cette belle couleur rose que lui apportent les nitrites qu’on lui ajoute. « On mange aussi avec ses yeux et les producteurs le savent bien » conclut Dominica.

Malgré cela, notre équilibre alimentaire est bien meilleur aujourd’hui ce qui a contribué à l’augmentation de notre espérance de vie. Comme le fait remarquer Marie-Claude, si notre alimentation est polluée par des produits chimiques, les conditions d’hygiène ont, elles, considérablement progressé. Aujourd’hui nous ne buvons plus d’eau insalubre et la chaine du froid est bien plus fiable qu’elle ne l’était auparavant.
De même, les modes de production et de distribution sont radicalement différents, ils répondent à des normes sanitaires plus exigeantes et à une demande toujours plus forte. 
Les grandes multinationales, comme Nestlé, sont au cœur d’un marché gigantesque et très concurrentiel. Quels intérêts défendent-elles ? 

Bien sûr, les produits que l’on trouve dans les rayons des supermarchés ne sont pas impropres à la consommation ; ce n’est pas en buvant un verre de Perrier que l’on s’empoisonnera et le véritable problème posé par le procès intenté par l’UFC-Que Choisir concerne le lien qui nous lie aux grandes marques.
Pour préserver sa réputation, et son chiffre d’affaires, le groupe Nestlé nous a visiblement menti. Quand l’enquête de France info a été publiée, il y a deux ans, Patricia a remarqué que les bouteilles de Perrier avaient miraculeusement disparu des rayons des supermarchés avant de réapparaitre trois semaines plus tard sans plus d’explications. Les consommateurs ont repris leurs habitudes, soit par ignorance ou par oubli, soit en relativisant le danger.
Nos habitudes alimentaires ont la vie dure. Ils sont peu nombreux ceux qui, comme Serge, modifient radicalement leur alimentation en pensant d’abord à leur bien-être. Ce serait pourtant là un excellent moyen de pression sur toutes les marques qui continuent à nous proposer des produits transformés, trop gras, trop sucrés.