Le dernier livre d’Amélie Nothomb dédié à sa mère engage Ninja à digresser sur l’enfance. La sienne et celle d’autres écrivains.
Par Ninja
J’aime les rentrées. J’écris une nouvelle page du livre de ma vie…
C’est aussi la rentrée littéraire. Et comme chaque année, Amélie Nothomb est au rendez-vous avec une nouvelle publication.
Je l’avais rencontrée en 2017 dans une librairie rouennaise. C’est quelqu’un que j’apprécie et qui est dotée, à mon sens, d’une belle intelligence. Elle a écrit un jour : « On se construit par bricolage. On enlève les oripeaux ; et ce que l’esprit ne comprend pas, le corps le saisit. » J’adhère à cette idée, c’est aussi mon ressenti.
Je l’ai vue récemment à la télévision, dans l’émission La grande librairie. Elle y parlait de son dernier livre Tant mieux, où elle raconte l’histoire de sa mère sous forme de conte. Elle y évoque aussi sa cruelle grand-mère ! Mais sa mère a su transformer la haine en amour, pour rompre la chaîne des victimes. C’est une évolution ! Dans cette émission, Amélie Nothomb a également parlé de considération. Important la considération. Cela facilite les rapports humains. Chère Amélie qui réveille les consciences pour aller vers un mieux-être…
Cela m’a replongée dans les difficultés de l’enfance, où la mère est souvent Le pilier central. J’ai vu défiler tous ces écrivains qui parlent si bien de l’enfance, car, pour être adulte, il faut d’abord réparer l’enfance blessée.
Voici quelques phrases d’auteurs :
– De Moussa Nabati : « Toute souffrance dépassant chez l’adulte un certain seuil renvoie aux tourments de l’enfance intérieure. »
– De Arthur Rimbaud, parlant de sa mère : « Elle avait une bouche d’ombre. »
– De Nancy Huston : « L’enfance proche ou lointaine est toujours en nous. »
– De Christian Bobin, mon référent : « Le visage d’une mère est pour son enfant son premier livre d’images. Quand les nouveau-nés tètent leur mère, ils boivent aussi de son âme ! »
– De Marguerite Duras : « Les enfants, c’est un autre âge. »
– De Boris Cyrulnik, père de la résilience : « L’enfant est une éponge, il a besoin de sécurité. »
Elizabeth Badinter m’a éclairée sur l’amour maternel.
Marie Cardinal a su trouver les mots pour le dire.
Hervé Bazin et sa terrible Folcoche !…
Etc. Etc.
La littérature nous invite à renouer avec nos origines. La littérature nous permet de devenir quelqu’un d’autre !
Rien n’est jamais figé. Construisons des ponts d’amour, des tremplins ; et avançons sur le chemin de la compréhension, sur un chemin d’humanité. Le chemin sera dès lors plus lumineux, plus joyeux !!!