Je suis étonnée de l’entraide qui s’est développée entre les gens. Tous les 2 ou 3 jours, je reçois des mails d’une association de voisins du quartier cathédrale : envoi de poésies, inscription à une AMAP qui livre à domicile, aide pour les difficultés rencontrées…

Les internautes regorgent d’idées : livres en ligne, visites de musées virtuelles, musique, chansons, vidéos amusantes …

Cependant, cela ne suffit pas toujours à rompre l’isolement. Les besoins ne sont pas les mêmes en confinement, on éprouve moins de plaisir à profiter de toutes ces choses qui nous sont offertes quand on a beaucoup de temps libre.

Le rapport entre les gens change. Le regard en particulier est accentué, on regarde moins son smartphone, certaines personnes, le regard vague, semblent perdues… et ont besoin de sentir qu’elles ne sont pas en milieu désertique. Les gens fréquentent plus les petits commerces et redécouvrent cette sympathie qui fait si cruellement défaut dans les supermarchés. La politesse devant les boutiques (après vous…), l’envie de parler, est manifeste. Je remarque d’ailleurs qu’il y a nettement moins de monde dans les grandes surfaces et beaucoup de pertes de marchandises. 

Un monde nouveau commence à s’installer.

Le monde du « toujours plus… de consommation, de profits, de pollution… semble régresser. On se contente du strict nécessaire. 

Catherine Lenord – 26 avril 2020