Quand elle a eu la possibilité de se faire vacciner, Françoise n’a pas hésité. Direction le CHU ! Finalement, le plus dur… c’était d’y arriver.

Par Françoise S.

Cela faisait un mois et demi que j’essayais d’obtenir un rendez-vous pour me faire vacciner.
Téléphones sans réponse et plateforme aide au rendez-vous très courtoise, mais ne débouchant sur rien.  

Et voilà qu’un soir, une amie m’appelle pour m’informer que je pourrais me faire vacciner au CHU de ROUEN, mais qu’il fallait aller vite.
Un peu éberluée, je fonce sur le site de Doctolib, et je vois défiler plein de créneaux libres.
Je prends un rendez-vous pour le lendemain à l’heure de mon choix et me prépare à cet évènement : il y a des documents à lire, des contre-indications dont il faut prendre connaissance, des documents à rassembler. 

Le lendemain matin, je suis prête.
Soleil et ciel bleu !
Je descends ma côte à pieds pour rejoindre le bus. J’arrive au CHU, je suis dans les temps.
Persuadée que le rendez-vous est à un endroit, je prends un itinéraire qui me fait passer devant le dépôt mortuaire et la chapelle. Même pas peur
Un peu paumée, je me renseigne auprès des personnes que je croise. Je monte un escalier que deux jeunes gravissent. « Ne vous inquiétez pas, tout ira bien ! » me lancent-ils croyant que comme eux, je viens pour un test avec écouvillon.
Après ma randonnée dans la cour de l’hôpital, me voilà enfin au pavillon central.
Un vrai labyrinthe. On m’indique l’endroit. Mais un panneau m’informe que la vaccination est réservée au personnel. Je m’interroge. 
Je me dirige pourtant vers la mezzanine que l’on m’a indiquée. Encore un escalier et enfin, me voilà arrivée. 
Des anciens attendent assis (plus confortable que les files d’attente à l’air libre). Je suis accueillie successivement par trois personnes aimables.
Elles me font remplir un document. Je tends ma carte vitale et l’on me pose quelques questions. 
Une infirmière me reçoit dans l’un des six box. Elle admire mon pull « fait-maison » sans manches ; je l’ai endossé pour la circonstance car je ne voulais pas me dévêtir comme M. Véran !  
Piqure à gauche. Je ne sens rien. Je souris pour moi-même en pensant aux vaccinateurs qui jouent aux fléchettes toute la journée. 
Par sécurité, on nous fait attendre 15 minutes avant de rentrer chez nous.  
Petits papotages. Une dame nous fait l’apologie du poireau qui est riche en vitamine C, stimule les défenses immunitaires et participe à la formation de collagène.
Pourquoi dévaloriser le poireau en disant qu’on ne veut pas lui ressembler ?
En une demi-heure et sans attendre la deuxième injection du Pfizer, je me vois décerner une attestation de vaccination et un badge « vaccinée covid ». 
Et à J+ 48 heures, je vais toujours bien.