Grâce au confinement, je passe davantage de temps sur Facebook.
Hier, je suis allée sur un site que je n’avais pas demandé. Abonnée sans mon consentement, il existait
depuis un certain temps. Sur ce site, une jolie photo panoramique de Paris. La photo d’un bel
immeuble du 18ème arrondissement, suivi d’un article m’ont interpelée.
Il était mentionné qu’un couple avec 3 jeunes enfants vivait depuis 4 ans dans une chambre de
bonne de 11 M2. Une demande de logement depuis 4 ans n’avait pas abouti. J’imaginais et plaignais
cette famille, surtout pendant le confinement imposé.
J’ai regardé les commentaires culpabilisants. Ahurissant !
Une vingtaine, tous, sauf un, insultants et même racistes. J’ai écrit : « un peu de bienveillance, vos
commentaires me donnent la nausée, les enfants n’ont peut-être pas été programmés ». J’ai reçu
une vingtaine de réponses haineuses que je n’oserais pas reproduire. Je me suis dit que le
confinement leur avait accordé beaucoup de temps libre car je n’avais jamais eu autant de réponses.
Je n’ai pas compris car mes commentaires sont généralement appréciés avec des like.
Mais qui étaient ces gens ?
Je me suis documentée. J’ai découvert que ce site était d’origine sino-américaine, à l’opposé de mes
convictions, et soutenu par le président des USA.
La honte de m’être laissée piégée. Là j’ai failli vomir.
J’ai écrit que je ne répondrais à aucun commentaire et j’ai fermé le site.
Je me suis dit : « C’est pas pour demain le vivre ensemble, il y aura toujours d’irréductibles gaulois ».
Un conseil : vérifiez la provenance de vos sites sur Facebook et préférez les like aux commentaires.
Les réseaux sociaux permettent aux personnes frustrées par le confinement de cracher leur venin.
Cependant je garde espoir qu’il y aura un avant et un après le coronavirus.
Le monde nouveau sera pour ceux qui le créeront…
Françoise S – le 18 avril 2020