Ça a été dit et redit, nous vivons actuellement une situation totalement inédite. Seuls des romans ou des films de science-fiction pouvaient nous faire approcher ce qui fait notre quotidien aujourd’hui. Nous avons découvert le confinement, nous allons découvrir, peut-être dans une semaine, peut-être pas, le déconfinement progressif. 

Difficile de se projeter dans l’avenir, qu’il soit immédiat, proche ou plus lointain. Connaîtrons-nous d’autres pandémies ? Reviendrons-nous un jour à ce qu’on appelait la « vie normale » ?  C’est quoi d’ailleurs une vie normale ? Ne faudrait-il pas en profiter pour changer de mode de vie, de travail, de consommation ? Que nous restera-t-il de ce printemps 2020 dans un an, deux ans, dix ans ?… Personne ne peut le dire.

Cela générera sans doute des livres, des études, des polémiques, des procès à profusion, chacun ira de ses commentaires sur la façon dont il aurait fallu anticiper la pandémie, gérer pendant, prévoir l’après…

« On vit une époque formidable » disait Reiser. Cette crise est en effet formidable ! Au sens étymologique, ça signifie qu’elle nous inspire de grandes craintes, c’est on ne peut plus vrai mais elle est aussi formidable au sens courant, unique (pour l’instant…) pour nous apprendre à vivre et penser différemment. 

Martine Lelait – 4 mai 2020