Noël ne fait pas l’unanimité dans la rédaction des Curieux Aînés. Il a celles qui aiment l’ambiance sapin-décoration lumineuse-esprit fraternel et celles qui n’aiment pas les ripailles, les débauches de cadeaux et les sourires forcés. Les unes et les autres ont des arguments pour défendre leur position. Choisissez votre camp ! 

Par Thésy Bionnier

Le Noël de mes petits-enfants ressemble à un véritable marathon, avec son lot de courses, kilomètres et rapidité. Ils sont certes jeunes et sportifs, mais depuis quand faut-il être sportif pour aborder Noël ? Depuis que les familles se décomposent et se recomposent. 

Cette année, par exemple, mon petit-fils Charles, 25 ans, fêtera une première fois Noël, le 17 décembre. Lui et son amie Laura ont décidé de recevoir chez eux à Dreux, ma fille – mère de Charles – et son conjoint ainsi que moi et mon mari. Quelle joie d’être reçue par mon petit-fils et surtout quel repos pour moi !  

Ensuite, Charles et Laura passeront le réveillon du 24 chez le papa de Laura, puis le déjeuner du 25 chez la maman de Laura à Poitiers. Enfin, ils prendront la direction d’Angoulême, pour un nouveau réveillon le 25 au soir chez le papa de Charles, où sa sœur Diane les rejoindra d’Angleterre. 

Le 26 décembre à l’aube, Charles et Diane prendront la route pour rejoindre leur mère, très heureuse de recevoir ses deux enfants pour fêter à nouveau Noël, mais cette fois à la montagne. 

Cette multiplication de réveillons de Noël, me rendent un peu nostalgique des Noëls d’autrefois, quand je consacrais toute mon énergie, non pas à courir les routes pour réveillonner avec un tel puis un tel, mais à organiser un réveillon pour mes vingt-cinq invités, rassemblant frères, sœurs, oncles et tantes, grands-parents. Et à décorer l’arbre de Noël devant accueillir les jouets des dix petits-enfants qui croyaient encore au Père Noël. 

Mais les seniors ne sont-ils pas habitués à s’adapter à la société actuelle et l’essentiel ? Et puis, l’important est de s’aimer.