Noël ne fait pas l’unanimité dans la rédaction des Curieux Aînés. Il a celles qui aiment l’ambiance sapin – décorations lumineuses – esprit fraternel et celles qui n’aiment pas les ripailles, les débauches de cadeaux et les sourires forcés. Les unes et les autres ont des arguments pour défendre leur position. Choisissez votre camp ! 

Par L.N.

 « La terre peut s’arrêter d’tourner, ils rateront pas leur réveillon. Moi, j’voudrais tous les voir crever étouffés de dinde aux marrons ». 

Quoiqu’en pense Renaud et les anti-Noël, chaque année plus nombreux, ils n’auront pas mon bonheur de cette fête.

Moi, j’aime Noël. C’est le temps où l’on retrouve les siens dans la sérénité et dans l’amour. Quand j’étais enfant, les membres de la famille n’étaient jamais éloignés de plus d’un département ; aujourd’hui, ils sont tous éparpillés sur le globe. Pourtant, chacun fait son possible pour être présent ce jour-là. 

Bien sûr, Noël exige parfois de prendre sur soi, de mettre ses soucis de côté afin de ne pas ternir la fête des enfants. 

J’aime Noël, car c’est la fête des cadeaux pour les petits.

Autrefois, chez moi, on ne recevait un cadeau qu’exceptionnellement, en récompense d’un mérite particulier : un examen réussi, la communion solennelle, parce qu’on devenait grand. Le cadeau de Noël était le seul gratuit, il n’était là que pour faire plaisir même si on n’avait pas été sage.  

Je ne suis pas très « traditions », pourtant : 

–  j’aime monter la crèche de Noël et y installer le matin du 25 le petit Jésus dans sa paille.

–  j’aime écrire des cartes de Noël et même en fabriquer quelques-unes.

– j’aime voir tomber la neige quand il y en a, car cela me rappelle toujours ce que disait Mémé : « Tiens, le père Noël plume ses oies ».

– j’aime cette période de l’année placée sous le signe du partage et de l’amour.

– j’aime le côté féérique et un peu kitch des décorations.

– j’aime la joie des enfants le matin devant le sapin.

– j’aime le froid et le feu dans la cheminée mais j’aime aussi savoir que bientôt, les jours vont rallonger…

Et cela n’est pas parce que j’aime Noël en famille, que j’oublie les gens seuls et démunis.

Par contre, je fête rarement le réveillon du 1er janvier. Pendant un mois, les « bonne année » et les galettes des rois qui finissent sur les hanches… non merci.