Noël ne fait pas l’unanimité dans la rédaction des Curieux Aînés. Il a celles qui aiment l’ambiance sapin – décorations lumineuses – esprit fraternel et celles qui n’aiment pas les ripailles, les débauches de cadeaux et les sourires forcés. Les unes et les autres ont des arguments pour défendre leur position. Choisissez votre camp ! 

Par Marie H. 

Dix bonnes raisons que j’ai de n’avoir jamais aimé la fête de Noël. 

  1. Les réjouissances obligées m’insupportent. Je n’apprécie pas les fêtes fixées par le calendrier. En matière de fête, je préfère l’improvisation.
  2. Les ripailles rituelles m’écœurent. J’admirais beaucoup le cinéaste Visconti qui partageait souvent ses réveillons avec des gens pauvres rencontrés dans les rues de Rome ou de Milan.
  3. La course aux cadeaux dans des magasins bondés et surchauffés virent à la corvée et efface le plaisir d’offrir.
  4. Les sapins, je les préfère sur pied en forêt, plutôt que perdant leurs aiguilles sur mon parquet.
  5. Je ne suis pas une écologiste pure et dure mais cette débauche de lumières criardes et clignotantes me fatigue les yeux et nuit au repos de la planète, vieille dame épuisée.
  6. Les réunions familiales sous tension tournent parfois au désastre. Certains réveillons déchaînent les invectives longtemps refoulées et se terminent en règlements de comptes.
  7. Les lendemains de fête sont tristes et réveillent chez moi un cafard noir. Combien de « maîtresses de maison » finissent pas s’avouer que la dinde du repas n’était pas celle que l’on imaginait ?
  8. Je n’ai jamais pu croire au Père Noël, une enfance atypique et aventureuse m’a protégée et gardée à l’abri de certaines croyances.
  9. C’est prendre les enfants pour des débiles que leur faire croire à ce personnage déguisé, barbu et sénile, soi-disant distributeur de cadeaux. De plus, cela dévalorise le rôle des véritables donateurs, parents et amis.
  10. Comment concilier l’anniversaire d’une naissance misérable dans une étable entre un âne et un bœuf et cette gabegie ?