Mi-novembre, les Curieux Aînés se sont rendus à la Résidence des Boréales pour animer une nouvelle « revue de presse ». Une vingtaine de résidents ont participé à cette rencontre et donné leur point de vue sur l’actualité.

Différents sujets ont été abordés comme l’immigration et le manque de médecins. Ils ont aussi parlé des loyers des structures qui accueillent les personnes âgées.
Extraits des échanges.

Avec Ocean Viking, la question de l’accueil des migrants se pose à nouveau.

Frédérique : Il faut intégrer les migrants dans la société. Concernant Ocean Viking, des gens se sont retrouvés à la mer. On politise l’immigration alors que c’est un problème humain et mondial.

José : Je suis immigré, il faut bien admettre que l’on droit prendre notre part. Les gens l’oublient trop souvent.

Frédérique : L’Italie a pris plus que sa part, elle est envahie, les pays Européens doivent davantage la soutenir. L’immigration issue des pays européens est plus facile à gérer tandis que celle issue des pays d’Afrique pose d’autres problèmes. Le débat c’est de savoir si nous voulons une société multiculturelle ou une société avec un modèle chrétien. Les Européens s’intègrent plus facilement. Accueillir des personnes de cultures différentes demande une autre organisation.

José : Je suis allé vivre dans un logement où habitaient des Maghrébins, je me suis senti raciste, l’accueil était sensationnel.

Jean-Claude : Dans les années 50/60, les gens étaient logés par communauté, ensuite il y a eu davantage de mixité sociale.

Madeleine : Le problème ce sont les passeurs, ils devaient être punis, 150 personnes dans un bateau ça ne passe pas inaperçu.

Huguette : Il faut intervenir sur le niveau de vie dans les pays d’origine.

France : Et pour la culture, le plus important c’est de progresser en Français, il faut avoir le respect de la langue du pays qui vous accueille.

Faut-il vendre sa maison pour aller vivre dans une résidence privée ?

Madeleine : Il n’y a pas assez de structures pour accueillir les personnes âgées.

José : Gouverner c’est prévoir, rien n’a été prévu pour accompagner l’augmentation du nombre de personnes âgées.

Léone : On a visité plusieurs résidences avant d’en choisir une. C’est toujours cher, si on n’est pas propriétaires, on ne nous prend pas. La majorité des gens vendent leur bien pour pouvoir payer leur séjour en résidence. 

Avec mon mari, nous vendons notre maison. Heureusement, ici on est en famille, c’est sympa. On se tutoie.

Pierre : J’ai un fils qui m’aide. J’ai bien travaillé quand même et je n’ai pas tout dépensé, je me sens avantagé, on ne peut pas être mieux. 

Madeleine : Il y a plus de résidences privées que de résidences gérées par la ville.

Pierre : Il y a des établissements qui coutent plus ou moins chers selon le service qu’ils proposent.

Huguette : Ici, nous faisons nos courses à l’extérieur. Ce que nous consommons en plus au sein de la résidence n’est pas compris dans notre loyer à l’exception d’un café et d’un goûter une fois par semaine, ce qui nous permet de nous retrouver.

Jean-Claude : Les prix dans les Ehpad sont élevés aussi.

Le métier de médecin.

Madeleine : On a du mal à trouver un médecin.

Monique : On appelle pour un rendez-vous mais on nous dit qu’il n’y a pas de place.

Madeleine : J’ai dû attendre 6 mois pour un rendez-vous chez le cardiologue.

Jean-Claude : Les médecins ne veulent plus travailler le samedi et le dimanche, les jeunes ne préparent pas leur retraite.

Huguette : On comprend qu’ils aient envie d’avoir du temps libre.

Monique : Mon médecin, depuis 2-3 ans, pense à la retraite. Je ne sais pas ce que je ferai quand il sera parti. 

France : Les étudiants en médecine sont esclaves du système, il suffit de voir les gardes. 

Monique : Et les vétérinaires ! On n’en trouve plus !