Mi-janvier, les Curieux Aînés se sont rendus à la Résidence des Boréales pour animer une nouvelle revue de presse. 

Comme d’habitude, de nombreux résidents étaient au rendez-vous pour parler avec Aminat et Lise, nos deux volontaires au Service Civique, de l’actualité du moment. Une dizaine de sujets ont été abordés et certains d’entre eux ont été débattus. Extraits des échanges.

Les grandes fédérations sportives à la dérive.

Jean-Claude : Le président de la Fédération française de football est accusé d’avoir harcelé moralement et sexuellement des femmes. C’est scandaleux d’en arriver là, les présidents des grandes fédérations sportives se croient tout permis, regardez ce qui se passe dans le rugby, le patinage… On vit dans un monde de fou. 

Ces gens haut placés ont une soif de pouvoir, ils sont trop libres et ne sont contrôlés par personne. Ce sentiment d’impunité touche tout le monde, même les curés !

Monique : Les victimes d’agressions sexuelles se taisent pour garder leur place. Souvent, celles qui portent plainte sont renvoyées ou rencontrent toutes sortes de problèmes.

Françoise : Certaines personnes portent plainte seulement aujourd’hui. Alors que la parole s’est libérée il y a longtemps.

Jean-Claude : On devrait avoir une plus grande compréhension pour ce genre de situations. Les coupables ne sont pas suffisamment punis : les femmes doivent être respectées. 

Les médicaments viennent de trop loin.

Huguette : Il y a des difficultés pour se procurer des médicaments.

Jean-Claude : Les médicaments sont fabriqués en Chine et comme la situation est bloquée là-bas, ils n’exportent plus rien. 

Huguette : J’ai des délais d’attente pour avoir mes médicaments. 

Jean-Claude : Les pharmacies ont de moins en moins de stocks, on doit y retourner pour avoir tous les médicaments dont on n’a besoin. Nous sommes inquiets.

La crise climatique.

Huguette : Je ne suis pas inquiète pour nous mais plutôt pour les petits-enfants.

Jean-Claude : On est en train de payer toutes les erreurs qui ont été faites dans le passé. Pour sauver la planète, il ne suffit pas de trier nos déchets et de développer le nucléaire. On continue à faire de petits efforts pour se donner bonne conscience mais quand on voit l’état de la mer, on se demande où on va.

En Suisse et Norvège, ils utilisent 40% de voitures électriques.

Huguette : Le tout électrique n’est pas la solution. La solution, ce serait d’utiliser moins de voitures. Je pense qu’avec les voitures électriques ont prend le problème du mauvais bout. 

Françoise : Les voitures électriques pollue énormément aussi.

Peut-on se passer de voitures ? 

Huguette : Il faudrait développer plus de transports en commun. Organiser des points relais pour garer les voitures et ensuite utiliser des navettes. Il faudrait une disparition progressive de la voiture.

Françoise : Les relais existent déjà. Il y a des points où des voitures viennent vous chercher si vous êtes à pied.

Monique : Il y a aussi des navettes qu’il faut appeler et qui viennent vous chercher.

Ce n’est pas à la minute, il faut prendre RDV.

Huguette : Ce sont des bonnes initiatives.

Jean-Claude : Bonne initiative aussi, le principe des Critic’Airs 1/2/3/4. Après, quoique que vous fassiez il y aura toujours des mécontents et c’est pour ça qu’il n’y a pas de changements.

Monique : Il y a une différence entre ceux qui habitent à Rouen et ceux qui sont juste de passage, qui traversent la ville en voiture, eux ne peuvent pas déposer leur voiture quelque part.

Huguette : Ma fille a une voiture vieille de 26 ans, elle ne pourra plus l’utiliser à partir du mois de mars mais je ne sais pas si elle pourra la remplacer.

La réforme des retraites et l’évolution du travail dans les services publics. 

Huguette : La réforme des retraites a été prévue à la base pour que tout le monde soit au même niveau.

Monique : Des avantages ont été accordés à certaines professions. Il faudrait revenir sur certains d’entre eux mais les personnes concernées ne sont jamais d’accord.

Jean-Claude : Le statut des cheminots a été révisé à la baisse. Avant, quand ils rentraient à la Sncf, ils bénéficiaient d’une meilleure situation, il ne faut pas oublier que leurs conditions de travail étaient difficiles. 

Françoise : C’était pareil chez EDF mais les nouveaux embauchés n’ont plus les mêmes avantages. Sans compter qu’avant, les salariés pouvaient compter la sécurité d’emploi.

Jean-Claude : Et pour la poste aussi, beaucoup de choses ont changé. Maintenant, les tournées vont être supprimées car il n’y aura plus de lettres prioritaires. Un directeur de la poste a dit que c’était faux, que ça continuerait comme avant, mais moi, j’en doute.  

Françoise : J’ai l’impression qu’aujourd’hui le facteur n’est plus seulement facteur, il doit assurer d’autres tâches.

Monique : Dans les zones rurales, il passe chez les gens.

Jean-Claude : il y a d’autres tâches à accomplir dans les centres de tri, un travail qu’on ne voit pas.

Huguette : Les facteurs ne distribuent-ils pas aussi des publicités ? 

Comment choisir ses informations.

Monique : Ce sont toujours les mêmes sujets qui arrivent en tête des actualités.

Jean-Claude : C’est normal, avec les groupes qui possèdent plusieurs chaines, le groupe TF1 en détient six.

Monique : Mon mari regarde les infos sur google actualité.

Jean-Claude : La boite à cons. (Je ne comprends pas) Avant, on payait le journal.

Monique : Oui mais il n’y avait qu’une info. Maintenant, il y a d’autres possibilités mais pour en savoir davantage, il faut s’abonner.

Jean-Claude : Son propre jugement on le construit, à partir des infos qu’on a.

Brésil, USA, mêmes tracas !

Monique : Il se passe au Brésil, la même chose qu’aux États-UnisCeux qui ont perdu ne veulent pas avouer leur défaite. C’est Trump Bis. 

Denise : Ce n’est pas une raison pour tout casser.

Jean-Claude : On peut se demander lequel des deux est le plus honnête ?