La place de l’homme dans la société mais aussi dans sa vie familiale a beaucoup évolué depuis le milieu des années 1950. Pour faire simple, on dira qu’il a perdu de sa superbe. Avec ironie, Stéphane évoque le parcours de ses frères de genre !
Par Stéphane Lecompte
Des années 1950 à notre époque dite moderne, en passant par les années 80-90, la société a pris un virage à 180 degrés, qui l’a propulsée à une vitesse exponentielle vers un avenir bien incertain. Dans cette optique, les genres masculin et féminin ont été bousculés. Ils ont perdu les valeurs archaïques auxquelles ils étaient attachés. La hiérarchie entre les sexes a été réévaluée. Fini, la condition première pour les hommes. Ils ont dû partager les privilèges et bon an mal an prendre leur part dans les tâches ménagères autrefois entièrement dévolues aux femmes. Pareillement pour la garde des enfants et leur éducation.
Au fil des générations, l’adage « l’homme au travail, la femme à la maison » est devenu quasi obsolète, du moins chez les messieurs qui ont laissé leur tenue d’homme de Cro-Magnon au vestiaire de leurs illusions. Le costume classique et inexpugnable de chef de famille a fait place à un homme plus féminin dans ses agissements, et même dans sa façon de se vêtir. La publicité, véritable miroir de la société, nous le rappelle en plus d’une occasion. De nos jours, voir une maman travailler pendant que le père s’occupe de l’intérieur du foyer a pris des allures de normalité. Même si certains adages continuent d’agir sur les instincts.
Depuis que des mouvements non-genrés ont pris les devants de la scène sociétale, des reconsidérations radicales sont à évoquer. La famille ne se composant plus uniquement du même schéma ancestral, la place masculine se retrouve dans un questionnement que Charles Darwin n’aurait pu anticiper. Dans ce jeu évolutif, où les règles fluctuent, où déjà des enfants ont dû changer leurs repères pour s’adapter à leur futur rôle dans la société, ces nouvelles voies sont autant de pistes qui rappellent que le cheminement de l’être humain n’est pas linéaire.
Supposer l’avenir, c’est comme lancer une pièce en l’air et espérer qu’elle retombe sur la tranche. C’est d’autant plus vrai dans une situation où pullulent de noires prédictions ! Qu’en sera-t-il de l’homme qui vivra dans des siècles et dans des millénaires ? De l’homme au sens propre.