La pénurie de médecins, pas seulement en campagne mais aussi en ville est un vrai problème. Comment faire si vous changez de commune ? Faudra-t-il se soigner tout seul, faire la queue au pharmacien, encombrer l’hôpital déjà surchargé ? Ce problème préoccupe nombre de contemporains de tous âges
Françoise en a parlé à sa pharmacienne qui l’a informée qu’un cabinet médical en centre-ville venait de fermer, non loin de là. Un peu étroit le numerus clausus ! Comment faire si on veut changer de médecin ?

Par Françoise S.

Pour une question de proximité (mon médecin exerçant au bout de la ville), je souhaitais changer de médecin.
En premier lieu, j’avais fait le tour des médecins conseillés. Aucun n’acceptait de nouveaux patients.
Puis sur Doctolib, j’ai trouvé un médecin en centre-ville. Je me suis inscrite et j’ai obtenu un rendez-vous rapidement. Comme quoi, c’est possible mais pour une visite seulement ! Une visite. C’est à cette condition que j’ai eu ma consultation.

Pour cette première visite, je me sens un peu anxieuse. 
Je remarque les vitraux qui servent de fenêtres et aussi la cheminée. Je suis transportée dans une autre époque et je pense à toutes les générations disparues qui ont patienté dans cette pièce. Réveille-toi, nous sommes en 2021.
Pour cause de mesures sanitaires, aucune revue ne me permet de me changer les idées et je me demande ce que je vais faire pendant tout ce temps pour éviter la tension de monter. 
Et ce n’est pas le petit tour aux toilettes, dont la porte n’a pas de verrou – de peur que quelqu’un s’enferme – qui arrange les choses : en sortant dans le couloir, j’ai failli heurter deux personnes. C’était vraiment un petit coin ! Je comprends pourquoi on le nommait ainsi autrefois. L’époque était à la discrétion.

Après une demi-heure, une petite dame sèche d’apparence m’invite à entrer dans son petit cabinet très agréable.
Ma première réflexion – « Je n’ai pas attendu longtemps » ! – me vaut une réponse assez sèche – « Je ne peux pas faire plus vite ! ».
Je me dis que la visite commence bien et je lui fais remarquer que c’était un compliment.
Finalement, la doctoresse s’avère être très aimable et compétente en plus.

Je lui remets mon dossier afin qu’elle en prenne connaissance et lui demande quelque chose pour le sommeil en lui expliquant qu’il s’agit d’un renouvellement d’ordonnance. En guise de réponse, elle me lance : « ça, je peux faire », mais avant de me remettre, sans problème, le nouveau document elle doit m’ausculter et me faire répondre à un petit questionnaire. Il faut bien faire connaissance.

Elle m’informe que mes précédentes analyses sont bonnes et que je n’ai pas besoin d’en faire une autre dans l’immédiat. J’apprends même que j’ai une tension de jeune fille ! Quand je pense, qu’il y a 6 mois, elle avait grimpé ! « C’est le traitement qui avait été prescrit qui a fait de l’effet » !
Je souris intérieurement et me garde bien de me vanter de ne l’avoir jamais pris. Je ne suis pas un exemple ! 

Avant de nous séparer, elle me conseille de bien manger des fruits et légumes. Ça, je connais ! 
Elle me renouvelle enfin cette affirmation : « je ne vous prends qu’une fois » ! Dommage.
Je suis néanmoins sortie ravie de mon expérience… mais je ne suis pas tellement plus avancée pour la prochaine fois.