Les Curieux Aînés sont de retour à la résidence de la Rose des sables pour une nouvelle revue de presse. Ils sont de plus en plus nombreux à répondre à notre rendez-vous : Brigitte, Danièle, Eugène, France, Françoise, Gérard, Gisele, Jean-Louis, Marcelle, Nadine, Odile, Renée, Marie-Madeleine.

Le 22 mars, une heure après l’allocution d’Emmanuel Macron au journal télé, nous parcourons quelques sujets d’actualité.

Extraits des échanges.

Intervention télévisée d’Emmanuel Macron.

Brigitte : J’ai écouté Monsieur Macron au journal de 13 :00. Ça m’a bercée. 

Eugène : Visiblement, pour lui, tout continue comme avant.

Renée : Et ceux qui ne sont pas contents peuvent toujours le dire, ça ne le perturbe pas. 

Eugène : Il paraît que Laurent Berger de la CFDT a traité Monsieur Macron de menteur parce qu’il a soutenu que les syndicats n’avaient pas fait de propositions de compromis. Les syndicats affirment le contraire.

Renée : Apparemment, Emmanuel Macron reste sûr de lui.

Marie-Madeleine : Heureusement, c’est un chef d’État ! Il dit qu’on ne vit pas sur des regrets, et c’est vrai, on ne construit rien sur des regrets.

Renée : On se demande où vont s’arrêter les manifestants.

Brigitte : La vie est tellement dure. Les gens ne pourront pas faire grève trop longtemps.

Renée : Il a peut-être raison, Monsieur Macron, quand il dit qu’on ne peut pas tout bloquer.

Françoise : Tout à l’heure, on a vu un camion d’essence arriver, on avait tous le sourire.

Renée : Et les poubelles, est-ce que c’est normal de laisser les poubelles comme ça ?

Brigitte : Le problème, c’est qu’il n’y a pas de dialogue constructif.

Renée : Qu’est-ce qu’il faut faire pour avoir raison ?

Eugène : En Allemagne, il y a beaucoup plus de concertation entre les partis et les syndicats.

Brigitte : Ma nièce vit en Allemagne, elle dit que l’on discute beaucoup. En revanche, tous ces cris que l’on a entendus à l’Assemblée Nationale, ça ne m’a pas plu du tout.

Eugène : J’ai eu honte pour la France. Après il ne faut pas s’étonner que les gens deviennent violents. 

Marie-Madeleine : On ne devrait pas s’attaquer aux personnes qui nous représentent, c’est nous qui les avons élues.

Odile : Quand Mitterrand a fait passer la retraite à 60 ans, il n’y a pas eu de manifestations.

Renée : On devrait arrêter de travailler à 30 ans et reprendre à 60.

Le jeu de Poutine.

Brigitte : Je me demande à quel jeu joue Poutine. Quand on le voit descendre de son hélico pour une visite en Ukraine, ça ne ressemble à rien.

France : Il est condamné par un Tribunal international, et il sort quand même de son pays.

Renée : Maintenant, il reçoit le président chinois, il se prend pour qui ?

Marie-Madeleine : On ne comprend pas très bien ce que les Chinois proposent pour la paix.

Brigitte : Les Russes vont continuer avec la Pologne, la Moldavie.

Eugène : Je ne crois pas, ils vont seulement essayer de garder le Donbass et le sud de l’Ukraine.

Renée : C’est quand même fou !

Odile : Dangereux !

Brigitte : Poutine s’entoure de gens très dangereux comme la clique Wagner ! Quand on voit les photos dans les tranchées, il y a toujours tellement de violence, tellement de haine. C’est un peu comme le conflit entre les Israéliens et les Palestiniens, ça ne finira jamais.

Renée : Non, en Israël ce n’est pas pareil.

On ne peut pas faire n’importe quoi avec les drogues.

Renée : Ce que Pierre Palmade a fait est révoltant !

Françoise : C’est normal qu’il aille en prison, il a détruit toute une famille.

Renée : S’il se drogue, c’est son problème mais il ne doit prendre le volant après.

Françoise : Il ne se rendait certainement plus compte de rien.

Renée : On ne rencontre pas les mêmes problèmes avec le cannabis, presque tous les gens ont fumé un joint un jour où l’autre. Est-ce que si on légalisait le cannabis, il y aura moins de trafic ?

France : Moi je suis contre et aussi contre la cigarette, le vin et tout ça.

Gisèle : Moi je n’ai jamais essayé, rien de tout ça, sauf la cigarette.

Eugène : Moi, j’ai essayé.

Renée : Moi je n’en ai jamais pris mais je vais essayer : j’ai quelques plans de cannabis, mais je vous dis pas où ! 

Le festival du film de femmes.

Gisèle : Il y a un festival sur des films de femmes qui passe au cinéma de Rouen, l’Omnia. Le programme m’intéresse beaucoup. Le samedi, il y a une séance de courts-métrages, je pense que je vais y aller. Il y a un film qui s’appelle « On ne tue jamais par amour », c’est un film qui donne la parole à des victimes de violences conjugales. Il y a aussi un film sur la vie sexuelle d’une mamie qui se souvient de sa jeunesse.

Renée : On nous a laissé croire trop longtemps qu’à partir d’un certain âge, on n’avait plus de sexualité.

Odile : Moi, je crois qu’il n’y a pas d’âge. À 90 ans, c’est tout à fait possible. C’est moins passionné mais ça existe.

Renée : Il y a des gens qui tombent amoureux à 80 ans.

Brigitte : La sexualité d’un couple qui a duré longtemps se transforme. Il n’y a plus le désir fou des jeunes années.

Renée : Aujourd’hui, nos enfants en savent plus que nous.