La SNCF n’est plus ce qu’elle était, c’est ce que se dit Claudie, en subissant une série d’avaries au cours d’un voyage en train. Heureusement qu’elles n’ont pas eu raison de son sens de l’humour .

Par Claudie Perrot 

Il y a quelque temps, je me suis rendue à Nice à l’invitation de ma petite-fille et sa famille qui y résident depuis peu.

Le train a été le moyen de locomotion que j’avais choisi et mon fils m’accompagnait.
Le matin du départ, à l’heure dite, me voilà prête pour un aller Rouen-Marseille direct sans changement de gare à Paris. Pratique. 

A l’arrivée à la gare, modification du programme : un SMS sur le portable nous indique que des sangliers ont heurté un train et qu’ils obstruent la voie en aval de Rouen. De ce fait, nous sommes obligés de prendre un autre train pour nous rendre à Paris. Ce contretemps a pour fâcheuse conséquence de nous faire louper la correspondance à Marseille pour Nice où nous sommes attendus. C’est donc avec 2h30 de retard que nous arrivons à bon port ! 

Mon séjour se passe très agréablement. Je découvre Nice et sa région que je ne connaissais pas.
Mais il a bien fallu penser au retour.  

Départ donc, un dimanche à 13h. Voyage direct Nice-Paris, quelle aubaine !

Vers St Raphaël, soit 1h30 après avoir quitté Nice, le train s’arrête en dehors de toute gare. On nous annonce qu’un « accident à la personne » est survenu et que nous aurons au moins 2h30 de retard à Paris. Pourrons-nous attraper notre correspondance pour Rouen comme nous l’avions prévu ? Inquiétude…
Puis surgit un autre message, pour le moins inattendu : « Y aurait-il parmi les voyageurs un conducteur de TGV ? » Étonnement général : la SNCF serait-elle en manque de personnel ?

Un hélicoptère et des ambulances arrivent sur les lieux, des bouteilles d’eau nous sont distribuées et le temps passe…

Un contrôleur, désolé, nous annonce enfin que nous ne pourrons avoir aucune correspondance et qu’il nous faudra dormir à l’hôtel. Quel soulagement de n’être pas seule mais accompagnée par mon fils. A 23h enfin, une chambre proche de la gare nous est gracieusement attribuée. 

De bonne heure le lendemain matin, nous nous installons dans le train pour notre destination finale, Rouen. Mais, c’était sans compter les « surprises » réservées par la SNCF ! On nous annonce 10 minutes de retard, puis 10 nouvelles minutes de retard avant ce message radical : « vous êtes priés de changer de train car un problème est survenu ». Bousculades et invectives sont à l’ordre du jour. Après une installation chaotique des voyageurs dans le nouveau train, celui-ci s’ébranle, mais… nous ne sommes pas au bout de notre peine ! A Vernon, nouveau message : « Le passage à niveau étant en panne, nous aurons 10 minutes de retard » !

Résultat : nous arrivons à Rouen 21h après être partis de Nice.  

Ah ! Il est loin le temps où l’on réglait sa montre sur le passage des trains ! 

Fourbue, mais heureuse d’être enfin chez moi, je m’interroge : aurai-je le mauvais œil ?