La région de notre cœur n’est pas toujours la région de notre naissance. Marie-Madeleine a vécu quelques années seulement en Anjou mais ces années ont marqué sa vie...

Par Marie-Madeleine

Je suis née à Maromme et y ai longtemps habité puis, un jour où ma sœur était venue nous rejoindre elle a eu besoin de soins infirmiers à domicile ; mon mari qui aimait bien bavarder avec l’infirmière, s’est laissé tenter quand celle-ci lui a vanté l’Anjou pour son microclimat et la douceur d’y vivre.

L’idée a donc germé dans l’esprit de mon mari qui, tout doucement, est arrivé à me convaincre de déménager, si bien qu’un jour, alors que nous étions depuis peu en retraite, nous avons préparé notre voyage vers cette belle région que nous connaissions seulement par ouï dire.  Nous sommes donc partis pour cette aventure avec l’idée de trouver une gentille maison ; celle-ci s’est rapidement imposée à nous grâce à l’agence immobilière qui nous a orientés vers un coin paisible dans la commune du LION D’ANGERS. La rencontre avec les propriétaires s’est très bien passée et nous avons  arrêté rapidement une date pour notre emménagement.

Ce petit coin était mi-ville mi-campagne ; nous y trouvions tous les commerces les plus utiles, cela nous permettait de nous approvisionner sans problème. Nous avons été bien accueillis par les différents voisins car là bas les gens sont très agréables.  De voisins, nous nous sommes fait des amis lesquels nous ont fait connaître toutes les animations disponibles : danse, pétanque, folklore, … ce qui nous a amenés à préparer des spectacles costumés. Nous avions également intégré la chorale où nous prenions de bonnes parties et chanter donne beaucoup de plaisir.

La maison que nous avions louée était très plaisante avec cour et jardin ; nous y passions beaucoup de temps à entretenir les haies, la pelouse, les fleurs et particulièrement le muguet que nous avions en abondance et que mon mari se faisait un plaisir de cueillir pour aller en offrir des bouquets à nos voisins.

Nous étions heureux avec Bérénice, notre belle chienne berger allemand ; elle se dépensait beaucoup dans le jardin mais se révélait un peu bruyante au passage des gens. Elle défendait son territoire mais cela me gênait un peu.

Puis un jour, la maladie nous a rattrapés et nous sentant un peu loin de la famille, nous avons décidé la mort dans l’âme de regagner la Normandie. Cette parenthèse angevine enchantée aura duré au total  quatre ans. Cela fait vingt  ans déjà que nous sommes revenus mais nous avons gardé quelques contacts avec ces gens si agréables et bien sûr la nostalgie de cette belle région.