Sa pratique de la langue anglaise a ouvert des portes à Andrée. Un témoignage à faire lire aux plus jeunes pour qu’ils s’accrochent à leurs cours de langue étrangère.
Par Andrée Lepetit
Dès mon entrée au Collège, j’ai été passionnée par la langue anglaise. Durant toute ma scolarité, l’apprentissage de la langue de Shakespeare est resté ma matière favorite. J’attendais les cours avec impatience, tant cela m’apportait du plaisir. En classe, l’ambiance était en général très animée : souvent, les élèves prononçaient l’anglais avec un accent français. Les professeurs nous faisaient répéter jusqu’à ce que notre prononciation soit correcte. Mais quelles rigolades ! En cours d’anglais, le temps me paraissait s’envoler.
Ce goût pour la langue anglaise et sa pratique plutôt aisée que j’ai développée, m’ont ouvert des horizons nouveaux. J’ai pu établir des contacts réguliers avec des correspondants étrangers, notamment avec Sadamitsu, ce contemporain japonais que je n’ai jamais rencontré mais avec qui j’ai échangé de belles lettres. Je parle de lui dans un précédent article. (https://www.lescurieuxaines.fr/portrait-dun-ami-virtuel/)
Cela m’a aussi permis de rencontrer une famille anglaise, dans le Norfolk.
Quand fut venue pour moi l’heure de la retraite, j’ai décidé de m’inscrire à un cours d’anglais pour les seniors. J’y ai rencontré de nouvelles amies et l’une d’elles me fit découvrir le Rouen Norwich Club (RNC), une association loi 1901, soutenue par la ville de Rouen, qui s’occupe de faire vivre le jumelage entre Rouen et la Ville de Norwich. Le RNC organise aussi des conférences, des séances de conversation en anglais, des sorties et quelquefois un voyage en Angleterre. Quelle aubaine pour moi qui rêvais de connaitre l’Angleterre et de rencontrer d’authentiques Anglais ! Je fis partie des premiers inscrits au voyage qui fut planifié quelque temps plus tard. Ô joie quand j’appris que je logerais chez l’habitant, une famille anglaise, et que mon mari pourrait m’accompagner.
Le jour du départ arriva. Nous partîmes en car de Rouen et nous avions à faire un sacré nombre de kilomètres avant d’atteindre la petite ville du Norfolk vers 18 heures.
Arrivés à Norwich à peu près à l’heure qui était prévue, une gentille dame nous attendait pour nous conduire dans sa maison où attendait son mari. La table était déjà mise pour le repas du soir car les Anglais dînent très tôt.
Durant tout le voyage, je m’étais exercée à la conversation : ce couple ne parlant pas le français, il fallait qu’on soit capable de se débrouiller en anglais. Je fus vite à l’aise car nous avions l’air de nous comprendre.
Leur maison était un agréable cottage comme il y en a beaucoup en Angleterre. Nous visitâmes la ville qui était de taille moyenne, qui accueillait une fois par semaine un marché très coloré, et était entourée d’une nature délicieusement verdoyante. Il y eu aussi la visite de châteaux …Bref, la semaine passa vite.
J’ai eu quelques surprises au moment des repas : un jour, on nous proposa du fromage après le dessert ; un autre jour, on nous servit un rôti beaucoup trop cuit pour nous qui le mangions habituellement saignant. J’ai découvert aussi le fameux « fish and chips » l’un des principaux plats national…
Quand le dernier jour de ce séjour arriva, je fus un peu triste de partir et de quitter ces gens si sympathiques, qui auraient pu devenir des amis si nous avions été voisins.
Mais quels beaux souvenirs il me reste, et tout cela, grâce à ma pratique de la langue anglaise.